Un succès que le France n'avait peut être pas prévue. Selon Les Échos, cette année l'offre pourrait être inférieure à la demande.
Vingt-quatre millions d'hectolitres (10,6 % des volumes des vins tranquilles consommés dans le monde) ne suffiront certainement pas à satisfaire tous les consommateurs, car en quinze ans, la demande a augmenté de 31%, selon l'AOC et les pays exportateurs de 16%.
Le vin rosé français est gage de qualité et son succès à travers le monde est impressionant; en effet le pays est le premier producteur de rosés avec un tiers des volumes. En exportant 32% des rosés, la France est aussi le premier pays exportateur. Et la France est aussi le premier consommateur car chaque Français en consomme en moyenne une vingtaine de bouteille de rosé par an.
Nombreux sont les vins rosés, les terroirs et origines sont très diversifiés: 45% d'AOP, 45% d'IGP, 10% de vins de France. Même diversité pour les cépages et vinifications. Victime de sa réputation, la France manque de vins rosés et surtout sur le millésime 2017 dont les volumes sont en recul, dans un contexte général de récolte historiquement faible. Même avec sa production de 6,4 millions d'hectolitres annuels!
Les deux régions qui dominent la production en France sont, le Languedoc avec 320 millions de bouteilles et la Provence qui joue beaucoup sur l'image d'un rosé d'exception. Dans le Languedoc, en sept ans, la production a augmenté de 35%, selon Les Échos. En 2017, la récolte a baissé de 12%, selon le Conseil Interprofessionnel des vins du Languedoc, conséquence direct: les prix ont augmenté et la production a compté 20 millions de bouteilles en moins...
En dix ans, l'exportation a été multipliée par 6,5 en volume et par 11,5 en valeur. Et donc en 2017, le marché a généré 226,2 millions d'euros. Et ces chiffres ont engendré une hausse du prix de la bouteille de rosé en comptant, en moyenne, 4,44 euros.
Il s'agirait peut être pour les buveurs de rosés de faire le plein de bouteilles avant cet été, si la pénurie est annoncée.