Interrogé sur le contexte de la création du gouvernement rwandais l’abbé Thomas Nahimana, "président rwandais en exil" rétorque que lui et son équipe ont tenté de rentrer légalement au Rwanda à deux reprises mais en ont été empêchés. La c’était le 23 novembre dernier lorsqu’ils ont été retenus à l’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi.
Ils ont réessayé une deuxième fois, le 23 janvier 2017, et se sont vu refuser pour Kigali à partir de l’aéroport de Bruxelles. L’abbé Nahimana et son équipe ont donc une fois de plus buté sur une décision de Kigali: «le gouvernement rwandais avait émis un ordre imposant a toutes les compagnies aériennes desservant le Rwanda de ne pas nous embarquer».
Pourtant, après le premier incident survenu au Kenya le Président Paul Kagame en personne avait déclaré lors d’une conférence de presse à Kigali qu’il ne s’opposait nullement à ce que l’abbé Nahimana puisse rentrer au pays pour participer à la vie nationale et, le cas échéant, se présenter au scrutin présidentiel.
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Paul Kagame: "il ne m’appartient pas de décider de qui peut se présenter contre moi"
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Lors d'une réunion du bureau politique de son parti, le Président Paul Kagame a déclaré qu'il ne s'opposait nullement au retour de l’abbé Nahimana au Rwanda pour participer aux élections présidentielles. Des Propos qu'il a réitéré plus tard lors d'une conférence de presse tenue à Kigali le 15 Décembre 2016.
«il ne m'appartient pas de décider de qui peu se présenter contre moi. Il y a des lois et des règlements... Je pense que les lois et règlements en vigueur permettent à toute personne, hormis les étrangers de se présenter…. Mais chacun, y compris celui que vous venez de mentionner (l’abbé Nahimana) doit se soumettre aux lois en vigueur et ils peuvent se présenter que ce soit contre moi, ou contre toute autre personne d’ailleurs. S’ils veulent se présenter ils ont le droit de se présenter.»
L’abbé Nahimana prend à témoin la communauté internationale et l’appelle à reconnaître son gouvernement et à l’accompagner pour trouver une issue pacifique.
« La communauté internationale nous avait suivi dans nos démarches pour tenter de rentrer au Rwanda pour participer au jeu démocratique si démocratie il y avait. Nous avons continue d’informer la communauté internationale sur l’évolution; sur les résistances du gouvernement rwandais; sur des écarts en terme de respect des lois de Paul Kagame et de son gouvernement. Ils savent déjà ce que nous avons fait. Ils nous attendent pour nous donner conseil et pour nous aider a trouver des solutions et nous accompagner sur la voix pacifique. Puisque c’est cela notre voie. La voie pacifique. »